
Le projet de loi 94 ou comment priver des femmes de leurs droits
Nous, groupes féministes de tous horizons, dénonçons avec force l’interdiction du port de signes religieux dans le réseau de l’éducation proposée par le projet de loi 94 du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. Cette nouvelle loi élargirait la portée de mesures discriminatoires introduites par la loi 21, qui proscrit déjà aux figures d’autorité et aux personnes enseignant dans le réseau public de porter des signes religieux visibles. Désormais, cette interdiction s’étendrait aux étudiant·es, aux parents, à l’ensemble du personnel scolaire et aux personnes travaillant dans le cadre d’ententes avec les établissements scolaires. Cela, alors même que la constitutionnalité de telles mesures est actuellement contestée devant la Cour suprême du Canada.
Une lettre ouverte du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, de la Fédération des femmes du Québec et de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, appuyée par 17 autres groupes signataires, dont L’R des centres de femmes du Québec.