Budget 2020-2021 – Les organismes communautaires s’attendent à un meilleur soutien
Dans un contexte où le gouvernement n’a jamais autant compté sur les organismes communautaires pour soutenir les personnes en situation de vulnérabilité, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) déplore le manque de soutien financier de la part du gouvernement, et ce, malgré les nombreuses interventions du RQ-ACA et de ses membres. « Les groupes communautaires sont tous des mailles essentielles de notre filet social au Québec et il est temps que le gouvernement le reconnaisse en leur apportant des ressources adéquates », affirme Marie-Line Audet, présidente du RQ-ACA.
À quelques semaines de l’énoncé complémentaire au budget 2020-2021, nous demandons au gouvernement de maintenir et de bonifier ses engagements annoncés en mars. Rappelons que ce sont 75 M $ de plus qui devaient être injectés à la mission des organismes, représentant 16 % des besoins supplémentaires au financement existant, et ce, avant même que la situation ne bascule dramatiquement. Les groupes sont arrivés en situation de crise sans les ressources pour y faire face, et les besoins ne cessent d’augmenter. Nous demandons donc un investissement supplémentaire afin de permettre aux organismes d’action communautaire autonome (ACA) de franchir la crise et de reprendre leurs activités.
Alors que les fonds d’urgence supplémentaires arrivent au compte-gouttes, maints secteurs sont encore laissés pour compte. « Nous devons reconnaître que toutes les mailles du filet social sont importantes, qu’elles soient dans la prestation de services, la défense de droits, l’éducation populaire autonome, et tant d’autres », précise Caroline Toupin, coordonnatrice du RQ-ACA.
Qui plus est, le peu de soutien financier s’accompagne de défis administratifs et de grandes variations dans les consignes données aux organismes, alors qu’ils font des pieds et des mains pour répondre aux besoins de la population. « Le gouvernement doit cesser d’infliger de la pression additionnelle sur les organismes », insiste Marie-Line Audet. « Notre capacité d’agir est mise en péril et on ne peut pas répondre à l’accroissement des besoins sans d’abord simplifier les procédures administratives et fournir des informations adéquates pour faciliter notre travail indispensable. »
Dans un contexte où nous devons envisager une sortie à cette crise et la poursuite des activités des groupes de l’ACA, nous réclamons au gouvernement de respecter ses propres engagements électoraux : « Un meilleur soutien, une plus grande reconnaissance et une simplification des procédures administratives pour l’obtention de financement pour ces organismes qui répondent à une multitude de besoins non couverts par les réseaux publics ».
Le RQ-ACA est l’interlocuteur privilégié du gouvernement en matière d’action communautaire autonome. Il représente 61 regroupements et organismes nationaux, et rejoint au-delà de 4 000 organismes luttant partout au Québec pour une plus grande justice sociale.
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Source : RQ-ACA, 03.06.2020