Dans le contexte social et économique actuel marqué par l’augmentation du coût de la vie, l’insécurité alimentaire et la crise du logement, de plus en plus de femmes se retrouvent en situation de précarité et d’autant plus vulnérables aux violences.

Zone d’ombre

Quand on pense aux ressources en violences faites aux femmes, on pense souvent aux services policiers ou aux maisons d’hébergement. Mais qu’en est-il de toutes ces situations où l’une ou l’autre de ces ressources ne répond pas aux besoins? Quand un conjoint fait pression sur sa partenaire pour avoir un enfant ou pour qu’elle se fasse avorter? Quand un propriétaire fait des avances à sa locataire? Quand une femme fait un détour pour éviter un parc ou un stationnement où elle ne se sent pas en sécurité? Vers qui, alors, se tourner?

Innombrables sont les situations où les femmes vivent de la violence et il est souvent difficile de savoir par où commencer pour trouver des ressources et du soutien lorsqu’une situation de violence se situe dans une zone d’ombre.

Travailler de concert pour enRayer les violences

Du 25 novembre au 6 décembre, le mouvement des femmes et de nombreux acteurs concernés se sont mobilisés dans le cadre des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes. L’objectif est clair : enrayer ces violences.

Pour y parvenir, il est essentiel que les différents acteurs en mesure d’offrir des soutiens variés selon les besoins des femmes et ce, partout au Québec, travaillent de concert pour s’assurer que chaque victime ait accès aux ressources auxquelles elle a droit, sans tomber dans les mailles du filet social. Sans compter que cette collaboration entre les différents acteurs permet aux intervenant·es de se consulter, de se soutenir et au final, d’offrir un meilleur accompagnement.

Des portes ouvertes aux quatre coins du Québec

Au Québec, ce sont plus de 300 000 femmes par année qui traversent les portes des 78 centres de femmes membres de L’R. Ces centres, situés aux quatre coins du Québec, œuvrent à améliorer la qualité de vie des Québécoises et inévitablement, parmi toutes celles qui franchissent leurs portes, plusieurs vivent ou ont vécu de la violence.

Ces ressources sont une porte d’entrée essentielle et complémentaires aux ressources spécifiques en violence faites aux femmes. Elles sont là pour les femmes qui ne se reconnaissent pas comme victimes, pour celles qui ne savent pas vers qui se tourner ou encore pour celles qui ne souhaitent pas pousser leurs démarches plus loin mais ont simplement besoin d’être écoutées ou encore de se solidariser avec d’autres.

Œuvrer dans l’ombre

Les centres de femmes ne sont pas toujours reconnus pour ce travail mais ils continuent néanmoins à œuvrer dans l’ombre pour s’assurer qu’aucune femme ne « tombe entre deux chaises » dans la complexité du système.

À l’occasion des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, nous souhaitons rappeler à toutes les femmes du Québec que nos centres sont là pour les accueillir quel que soit leur vécu et rappeler à tous les acteurs du milieu l’importance de collaborer et de reconnaitre l’expertise particulière de chacun·e pour un jour, arriver à enrayer les violences faites aux femmes.