Depuis des années, les féministes se battent pour que les services de santé au Québec soient offerts dans un esprit d’égalité et de non-jugement. Les centres de femmes se sont mobilisés afin que soit retirée la taxe santé mise en place par le gouvernement Charest à l’époque. La « taxe aux non-vaccinés » annoncée par François Legault cette semaine est une récidive qui éloigne notre système de santé de ces valeurs d’accessibilité et d’égalité. C’est pourquoi nous nous y opposons.
Bien que nous soyons conscientes de l’importance de la vaccination dans la lutte contre cette pandémie, cet outil ne doit pas cacher toutes les autres mesures qui doivent être mises en place par le gouvernement pour répondre aux nombreux besoins de notre population en matière de soins de santé (physique et mentale). Rappelons, encore une fois, que cette pandémie a déjà particulièrement affecté les femmes et les personnes marginalisées, pauvres, qui vivent des situations de violence… Après près de deux ans de gestion pandémique, il est primordial que les décisions qui continuent d’être prises soient sensibles aux effets potentiels qu’elles peuvent avoir sur ces personnes et qu’elles soient alignées avec les recommandations de la santé publique et l’expertise des actrices et acteurs qui travaillent sur le terrain.
Aujourd’hui, constatons collectivement l’importance d’un système de santé accessible, de qualité, résilient et bien financé. Rappelons-nous que ce ne sont pas les non-vaccinéEs qui sont responsables du sous-financement de notre système de santé.