Freiner la violence familiale : l’intérêt de l’enfant n’est jamais de subir la violence
Dans le mémoire qu’elle a présenté à la Commission des institutions dans le cadre de l’étude du projet de loi 2 portant sur la réforme du droit de la famille, Suzanne Zaccour propose plusieurs éléments pour améliorer le sort que le droit de la famille réserve aux victimes de violence familiale. Neuf changements sous forme d’amendements concrets sont suggérés. Les deux éléments essentiels et incontournables parmi ceux-ci sont les suivants :
• Légiférer une présomption que le parent violent n’obtient pas la garde (complète ou partagée) de l’enfant : ce changement est nécessaire pour renverser la tendance à confier la garde aux pères violents, une pratique qui soumet tant l’enfant que la mère à davantage de violence post-séparation.
• Interdire le recours aux théories de l’aliénation parentale et du syndrome d’aliénation parentale : ces théories non confirmées scientifiquement servent à justifier l’octroi de la garde à un père violent et à discréditer les dénonciations de violence familiale faites par les mères et les enfants.
Ces recommandations sont appuyées par la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, SOS violence conjugale, L’R des centres de femmes du Québec et Québec contre les violences sexuelles.