Le travail invisible et la charge mentale, ça nous colle à la peau. Libérons-nous!

Publié le: 1 octobre 2019

Journée nationale des centres de femmes #JNCF2019

Aujourd’hui, partout au Québec, L’R des centres de femmes dévoile les résultats de son calculateur en ligne lancé le 1er mai 2019, et les femmes sont invitées à prendre part à un exercice délibératif visant à établir une série de revendications spécifiques pour valoriser et rémunérer le travail invisible et la charge mentale en se rendant dans le centre de femmes le plus près de chez elles.

Résultats du calculateur

« Avec les résultats obtenus grâce à son calculateur en ligne, L’R des centres de femmes du Québec, estime que les femmes effectuent 26,5 heures de travail invisible par semaine en moyenne! », nous dévoile Odile Boisclair, co-coordonnatrice de L’R. Depuis le 1er mai 2019, 4 995 femmes, 480 hommes et 14 personnes non binaires ont répondu au calculateur.

Travail invisible et charge mentale

Le travail invisible et la charge mentale sont des obstacles majeurs à l’égalité des genres. Réalisé aux deux tiers par les femmes et les filles, pour 5 % du revenu mondial, le travail invisible désigne le travail qui n’est pas officiellement reconnu comme tel et qui n’est pas comptabilisé dans la création de richesse au sein d’un pays : le travail ménager, le travail des proches aidantes, des mères et des grands-mères, des bénévoles, des femmes qui s’impliquent dans les entreprises de leur conjoint, etc.

Conséquences pour la condition féminine

La pauvreté des femmes est directement liée à la dévalorisation et l’invisibilisation des travaux et métiers traditionnellement féminins. De plus, l’énergie investie par les femmes dans le travail invisible non rémunéré pourrait être employée autrement. Leur temps disponible en dehors des heures régulières de travail étant employé pour effectuer des tâches non reconnues, les femmes ne peuvent se consacrer autant que les hommes à leurs loisirs, à la vie politique, à leur santé personnelle, au développement de leur carrière, à leur cheminement scolaire ou au développement de compétences valorisées et reconnues.

À nous de décider comment va se terminer l’histoire de la lutte!

« Aujourd’hui, dans le cadre de la #JNCF2019, les centres de femmes poursuivent la lutte pour la reconnaissance du travail invisible, partout au Québec », explique madame Boisclair. Après avoir visionné une vidéo retraçant le début de ce combat féministe, ​La p’tite histoire du travail invisible, les femmes sont invitées à prendre part à un processus délibératif visant à décider quelles revendications spécifiques seront portées par L’R pour valoriser et rémunérer le travail invisible et la charge mentale. Fort de ses 35 années d’expérience de mobilisation, L’R s’assurera de soutenir les femmes dans la poursuite de cette lutte.

> Voir la vidéo du panel sur les revendications proposées.

Pour en savoir plus : Entrevue d’Odile Boisclair sur le travail invisible et la charge mentale, 01.10.2019